Voici un texte en cours d'écriture. Il s'agit d'une suite à ma nouvelle "LES GENS QUI FONT PEUR AUX CHATS"

 

QUAND LE VEILLEUR S'ENDORMIRA

 

 

Ils sont revenus.

Je n'y pensais plus du tout. Je les avais même complètement oubliés.

Et puis un samedi après-midi ils sont venus frapper à ma porte.

Un homme et une femme. Tous deux vêtus de noir.

Je les ai identifiés tout de suite. Et ça m'a foutu une sacrée trouille.

- On vous apporte une lettre, a dit la femme.

L'homme s'est avancé d'un pas.

- On a dit du mal de nous dans les médias, a-t-il précisé. Cette lettre explicite certains points.

- Nous ne voulons de mal à personne, a ajouté la femme. Lisez cette lettre. Nous ne demandons rien d'autre.

Je ne savais pas quoi leur dire. J'essayais de ne pas penser à mes griffes. Mais c'était difficile. J'étais trop inquiet. J'ai tendu la main pour saisir la lettre.

Et puis ils ont disparu. Ils se tenaient devant moi et d'un coup ils n'étaient plus là. Et moi je me retrouvais comme un idiot sur le pas de la porte avec cette lettre, qui ressemblait à un dépliant publicitaire, à la main.

J'ai fermé la porte et je me suis mis à examiner la feuille pliée en deux.

 

« Les médias disent du mal de nous. Mais nous ne faisons de mal à personne. »

 

Celà s'affichait en gros caractères, comme un titre, sur la première page.

Sur les trois autres pages se répétait la même phrase.

« Nous ne faisons de mal à personne. »

120 fois la même phrase.

120 fois le même mensonge. Pour tenter de me convaincre. Pour essayer de tromper ma vigilance.

 

Ils savent que je suis leur ennemi. Ils savent que je veille.

Je dois le faire. Sinon qui sera là pour protéger les chats.

 

Tant qu'ils ont été là le chat est resté planqué sous le lit. Mais dès leur départ il est venu se frotter contre mes jambes. Et puis il s'est allongé devant la porte comme pour en défendre l'accès. Parfois il me regarde tout en poussant un petit miaulement.

Lui aussi a compris. Il sait qu'ils sont de retour. Il sait qu'il faut de nouveau se tenir sur ses gardes.

 

A SUIVRE

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